L’injustice derrière la réforme de l’immigration
Le 6 novembre, Me. Langlais était interviewé par Guillaume Cliche-Rivard. L’article fut publié dans La Presse au sujet de la réforme de l’immigration.
Guillaume Cliche-Rivard est Président de l’association québécoise des avocats et avocates en droit de l’immigration (AQAADI), et près de 200 autres signataires*, incluant Me Hugues Langlais.
Changer les règles en cours de route: l’injustice derrière la réforme de l’immigration
Depuis bientôt une semaine, des milliers d’étudiants et de travailleurs étrangers établis au Québec vivent une profonde détresse et imaginent le pire.
Après avoir investi temps, argent et énergie pour contribuer à notre société, après avoir tout laissé derrière eux, après s’être établis à des milliers de kilomètres de leur famille, voilà que ces derniers se font maintenant claquer la porte au nez.
Ces changements de règles en cours de route, sans consultation ni préavis, constituent certainement une grave injustice pour ces travailleurs. Aussi, les étudiants étrangers qui ont choisi de s’établir dans notre société. Pour eux, la plus grande erreur n’aura finalement été que de suivre les promesses du gouvernement.
Une contribution positive depuis près de 10 ans
Nos étudiants étrangers, jusque-là admissibles au Programme de l’expérience québécoise (PEQ), sont formés au Québec. Ils suivent des formations au sein de nos établissements d’enseignement secondaire, collégial et universitaire. Ils se qualifiaient sur la base d’un diplôme et d’une connaissance avancée du français.
Nos travailleurs étrangers, eux, se qualifiaient suivant la même démonstration linguistique. Ils doive faire preuve d’une année de travail à temps plein. Cela prouve ainsi qu’ils répondent directement à un besoin de main-d’œuvre au sein de leur entreprise.
Forts de leurs diplômes ou de leurs expériences de travail, mais surtout suivant des années passées à s’intégrer en français dans la province, le gouvernement a longtemps estimé que ces derniers représentaient des candidats exceptionnels à l’immigration québécoise.
Or, cela n’est plus alors que le programme vient d’être sévèrement amputé et que des milliers d’étudiants et de travailleurs étrangers ont du même coup vu leur sélection s’envoler en fumée, et ce, à quelques semaines ou à quelques mois de l’atteinte de leur but.